Pour une plante, les conditions de vie sur un toit (vent, froid, sécheresse, plein soleil) sont comparables en grande partie à celles de la toundra. C’est une bonne raison de s’inspirer de cet écosystème pour végétaliser son toit. Professionnel à Labry, vous travaillez sur le projet d’un toit végétalisé pour un client ? Alors imaginez ceci. Ce client va décider de poser une webcam sur son toit pour mieux contempler votre œuvre. Vous imaginez-vous à quoi ressemblera le film en accéléré, le time lapse comme on dit, des quatre premières saisons d’observation ? Et celui de la seconde année ? Et ensuite ? A côté des images de ce time lapse, celles des meilleures séries télévisées risquent de paraîtres bien fades à votre client. Que d’émotions fortes : coups de vent soudains, fortes pluies, longs épisodes de soleil brûlant, suivis de tempêtes aussi rapides que furieuses. Et en même temps ces couleurs qui changent. Effet waouh garanti ! Ce sera même peut-être là ce dont vous allez discuter le plus avec lui : l’aider à se projeter dans le futur, au fil des quatre prochaines saisons puis des quatre suivantes, puis des quatre qui suivent, etc. Vous attirerez l’attention du futur heureux propriétaire de ce toit sur deux points : – les couleurs changent d’une saison à l’autre. La végétation s’adapte, se développe, se reproduit. – les années se suivent et ne se ressemblent pas : c’est un adage connu, mais avec les changements climatiques, cela va s’amplifier encore. Il y aura des années plus rudes que d’autres, du point de vue de l’amplitude thermique ou des phénomènes extrêmes (tempêtes, fortes pluies, canicules, etc.) Il pourra constater et apprécier la résistance des végétaux sur toit à toutes ces conditions parce que vous aurez pris soin de puiser à la meilleure source d’inspiration. Vous aurez compris qu’un toit végétal, c’est d’abord un écosystème complexe qu’il faut reproduire. En tenant compte de toutes les contraintes qui s’imposent à ce qui est bâti : poids au m2 à saturation en eau (CME : capacité maximale en eau, hauteur, accessibilité, type de support (béton, acier, bois), type d’étanchéité, étanchéité antiracines obligatoire, relevés d’étanchéité, pente de la toiture végétale, exposition, type d’irrigation (goutte à goutte, aspersion, capillarité), tenue au vent. Et pour créer le compromis parfait, vous vous serez inspiré en grande partie… de la toundra.